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 Au Bistrot du Septième Art

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Gyps
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MessageSujet: Au Bistrot du Septième Art   Au Bistrot du Septième Art EmptyLun 14 Avr - 15:53

On a un jeu "mais quel est donc ce film" mais peu ou pas de commentaire, juste une image, des mots, pas de quoi donner l'envie de le voir (enfin pas toujours).

Donc voila un petit sujet pour conseiller, ou plutôt parler de ce que l'on a vu, ce que l'on aimerait partager.

Trois petits films vu dernièrement m'ont bien accroché, alors hop je commence



Premièrement : A bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson

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Attention au départ ! Le Darjeeling Limited est sur les rails et ce tortillard, façon Orient Express en Inde, n’est pas prêt de vous laisser à quai. Il vous emmènera sur le chemin, aussi délirant qu’attachant, de trois frères ayant décidé de faire un petit voyage au pays de la vache sacrée.
À vrai dire, c’est surtout l’idée de Francis, l’aîné, qui a convoqué, certes un peu à leur insu, ses deux frangins pour ce qu’il présente comme une « quête spirituelle ». L’idée : renouer le dialogue entre eux et rafistoler des liens familiaux partis en lambeaux depuis la mort du père et le départ de la mère pour une destination jusqu’ici inconnue. C’est ainsi que Peter et Jack se retrouvent avec Francis à bord du Darjeeling Limited pour une aventure familiale hors norme. Et rien qu’à voir nos trois lascars, on comprend vite que leur parcours n’aura pas grand-chose de spirituel !

À peine réunis dans le train, c’est le foutoir. L’éclopé dépressif Francis a bien du mal à assumer son rôle de rassembleur face à Peter, l’éternel égaré mal réveillé qui s’est auto-approprié les effets personnels du papa, et à Jack, qui voit surtout dans ce voyage un bon moyen de panser ses plaies amoureuses en draguant la belle serveuse indienne du compartiment. Et ce n’est rien par rapport aux escales du Darjeeling qui donnent l’occasion à ces triplés mal appariés de découvrir le pays avec des méthodes des plus cocasses. Autant de loufoqueries qui auront raison de la patience du majordome de bord. Éjectés, les trois compères se retrouvent seuls perdus au milieu du désert avec onze valises, une imprimante, une machine à plastifier et beaucoup de comptes à régler avec la vie… Comme leurs trajectoires respectives, l’aventure a déraillé mais vous pouvez leur faire confiance pour raccrocher les wagons à coups de colle à fraternité.



en second : There were be blood de Paul Thomas Anderson

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Une histoire de famille, de religion et de pétrole dans l’Amérique du début du xxe siècle. Le prospecteur Daniel Plainview fait une affaire en or en rachetant les droits d’exploitation des puits de pétrole d’une famille rurale de Californie du Sud. Et très vite Daniel Plainview va se conduire comme un exploiteur sans pitié, piétinant dans sa soif de réussite toutes les valeurs du rêve américain…

Après avoir rendu un hommage explicite à Scorsese (Boogie Nights), bouleversé les codes de la chronique polyphonique (Magnolia) et réalisé une fantaisie mélancolique touchée par la grâce (Punch Drunk Love), Paul Thomas Anderson peut ajouter une nouvelle pierre à son édifice filmique : There will be blood, son œuvre la plus fiévreuse et la plus inclassable.


En surface, une adaptation du roman Oil, de Upton Sinclar qui raconte comment un ouvrier pauvre devient magnat du pétrole en partant de rien (Daniel Day Lewis, immense en loup prédateur dans un monde d’agneaux). En substance, à travers cet itinéraire à la Rockefeller, se construisent des lignes de fuite : une réflexion sur la fascination américaine de l’Ouest et un combat tendu entre le bien et le mal où s’adossent foi altruiste et capitalisme cynique, général et particulier, horizon individuel et perspective collective. Passée une introduction magistrale où le cinéaste use d’un art consommé de l’ellipse, convoque des violons déglingués et laisse parler la puissance de ses images, le film révèle sa densité à travers une intrigue complexe, qui greffe sur le thème principal des variations passionnantes : la relation père / fils, l’emprise de la religion… Programme lourd sur le papier. Programme hallucinant de fluidité et admirable de cohérence à l’écran où quasiment chaque plan est porteur d’une idée de cinéma.



et pour finir : Les toilettes du Pape de Cesare Charlone et Enrique Fernandez

Au Bistrot du Septième Art Arton67bk5.th

« Travailler plus pour gagner plus » qu’il disait ! Mais voilà, dans la petite ville frontalière de Melo, le travail ne court pas les rues. Alors on pédale ! On pédale toujours plus pour que le truand local gagne plus… Parce que les seuls patrons qui embauchent dans le coin, ce sont les revendeurs de produits de contrebande. Alors Beto, qui a la chance d’avoir un vélo et de bons mollets, ne cesse de faire la navette entre son Uruguay natal et le Brésil tout a côté. Le vélo chargé à bloc,il essaie d’échapper aux douaniers dans un jeu de course poursuite digne d’une partie de « gendarmes et voleurs ». C’est pas que la vie soit triste, on fait aller et on se paye de belles parties de rigolade avec les copains, les voisins qui galèrent de la même manière. Seulement Beto aimerait se sentir plus honnête dans ses pompes, pouvoir offrir à sa fille Silvia les études dont elle rêve et qu’elle puisse le regarder avec fierté. Or il n’y a rien de reluisant dans cette vie qui ne vous permet même pas de récolter le fruit de votre peine. Tous savent qu’ils ont peu de chances de s’extraire de leur condition. Pourtant chacun en rêve… Oh ! paspour devenir franchement riche : juste pour vivre à l’aise, sans ressentir le manque, le besoin quotidien…

C’est alors que l’inespéré se profile dans les cieux : mieux encore qu’une loterie nationale… Une véritable manne miraculeuse qui leur arrive tout cru en papamobile bien astiquée ! Mille neuf cent quatre vingt huit ans après la naissance de Jésus Christ, le Pape, en personne, a décidé de faire escale à Melo, entraînant probablement dans son sillage des milliers d’ouailles en quête de la bénédiction divine! Un débarquement programmé d’au moins 50 000 fidèles brebis à tondre un petit peu… Aucune raison que les vieilles recettes des marchands du temple, éprouvées au Vatican, ne fonctionnent pas ici ! Et voilà nos braves habitants partis à rêver. Il faut et il suffit d’agir vite, de trouver la bonne idée : la babiole, le souvenir à vendre pour se transformer en vrai gagneur ! Chacun se creuse donc les méninges, décide de miser le peu qu’il a pour mettre en oeuvre son idée, car, pour sûr, même dans les quartiers les plus miséreux, ils connaissent tous bien la chanson : il faut savoir investir pour gagner plus. Et chacun de s’activer, de trimer comme de pauvres esclaves pour ne pas laisser passer sa chance, le succès enfin accessible, à portée de main. Et d’acheter des montagnes de saucisses, et d’acheter des torrents de boissons à revendre… Car viendra le moment où ces bons chrétiens auront besoin de remplir leur panse, puis le besoin tout naturel de la vider, pense Beto… Et la voilà son idée de génie rien qu’à lui : il va construire des toilettes grand luxe qu’il pourra louer aux fidèles afin qu’ils se soulagent à leur aise… Il va se faire des coucougnettes en or avec celles des bons croyants : un trait de génie, vous-dis-je ! Et voilà notre homme parti à pédaler de plus belle, à piquer les économies de sa belle pour construire les plus belles chiottes que son quartier aura jamais vu !
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khunfoosan
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MessageSujet: Re: Au Bistrot du Septième Art   Au Bistrot du Septième Art EmptyMar 15 Avr - 15:18

Old Boy de Park Chan-wook:

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A la fin des années 80, Oh Dae-Soo, père de famille sans histoire, est enlevé un jour devant chez lui. Séquéstré pendant plusieurs années dans une cellule privée, son seul lien avec l'extérieur est une télévision. Par le biais de cette télévision, il apprend le meutre de sa femme, meurtre dont il est le principal suspect. Au désespoir d'être séquestré sans raison apparente succède alors chez le héros une rage intérieure vengeresse qui lui permet de survivre. Il est relâché 15 ans plus tard, toujours sans explication. Oh Dae-Soo est alors contacté par celui qui semble être le responsable de ses malheurs, qui lui propose de découvrir qui l'a enlevé et pourquoi. Le cauchemar continue pour le héros.


Sorte de thriller "psychologique" sur des psychopathes japonais...
Un savant cocktail sombre à déguster dans le noir... Twisted Evil
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Gyps
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MessageSujet: Re: Au Bistrot du Septième Art   Au Bistrot du Septième Art EmptyMar 15 Avr - 17:53

Tres bon film que ce Old Boy, as tu vu les deux autres parties de ce superbe triptyque sur le thème de la vengeance ?

Premier opus : Sympathie for Mr. Vengeance (2002) de Park Chan-Wook

Ryu est sourd et muet. Il n'a jamais été épargné par la vie et pourtant il reste animé d'une profonde bonté. Il est même prêt à offrir un de ses reins à sa sœur mourante. Hélas, il n'est pas un donneur compatible. À court d'argent, et après avoir sacrifié son travail, sa petite amie a une idée : kidnapper la fille de Park Dong-Jin, son ex-patron, afin d'obtenir une rançon qui permettra d'envisager enfin une opération quand un organe compatible se présentera. Mais rien ne va se passer comme prévu...


Troisieme opus : Lady Vengeance (2005) de Park Chan-Wook aussi

Injustement accusée du kidnapping et du meurtre d'un enfant, Lee Geum-ja se retrouve incarcérée dans une prison pour femme et y prépare une vengeance, envers celui qui aurait dû y aller à sa place...


Le premier opus reste mon préféré ,froid, sanglant et cruel, du grand cinéma, pas pour rien que le second volet (Old Boy) a récolté le grand prix du jury au festival de Cannes l'année de sa sortie Wink
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khunfoosan
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MessageSujet: Re: Au Bistrot du Septième Art   Au Bistrot du Septième Art EmptyMer 16 Avr - 11:04

Aaa excellent , Merci Gyps ;] J'ignorais l'existence des 2 autres opus. c'est une bonne nouvelle, je fonce les télécharg...les louer ^^
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Anoatin
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MessageSujet: Re: Au Bistrot du Septième Art   Au Bistrot du Septième Art EmptyMer 16 Avr - 12:23

Hier j'ai vu "Be kind Rewind", en français "Soyez sympa rembobinez", le dernier film de Gondry. Avec Jack Black, Mos Def et Dany Glover.

Synopsis :
Jerry vit dans un camping-car près d'un transformateur électrique. Persuadé qu'"ils" (le FBI, le gouvernement...) cherchent à contrôler les gens grâce aux ondes émises par le transfo, il décide de le saboter. L'opération tourne mal et Jerry devient magnétique.
Son meilleur ami Mike bosse dans un vidéo club "à l'ancienne" (qui ne loue que des VHS), et en s'approchant des cassettes, Jerry les efface toutes. Ils décident donc de re-tourner les films que demandent les clients, avec les moyens du bord. Ainsi, on a droit à une version "suédée" de Ghostbusters, Robocop, Rush Hour 2 et Le Roi Lion.

Excellent film, comme les précédents Gondry. Une ôde aux films faits à la maison et à la débrouillardise (vous apprécierez l'astuce pour tourner la scène du tunnel de Men In Black).
Jack Black est vraiment LE nouvel acteur de comédies américain.


Si vous aimez Jack Black, je vous conseille "Tenacious D ans the pick of destiny".
Jack Black se casse de chez ses parents pour devenir une rockstar. Il rencontre un guitariste des rues et monte un groupe avec lui. Mais le succès se fait attendre. En feuilletant une revue rock, ils remarquent que les plus grands (Hendrix, Morrisson...) jouent tous avec le même mediator. Le vendeur allumé d'un magasin de musique (Ben Stiller en guest) leur raconte la légende du plectre de la destinée : taillé à partir d'une dent de Satan, les musiciens se le transmettent depuis la nuit des temps. C'est ainsi que les deux losers partent en quête de la précieuse relique.

Grosse comédie dans la lignée des Ben Stiller / Owen Wilson, mais pas que. En plus d'être bon acteur, Jack Black est aussi musicien (cf Rock Academy), et les passages chantés sont vraiment excellents. A voir en VO, et essayez de trouver des sous-titres qui incluent aussi les chansons.
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